Parachutages au plateau des Glières
Résumé
Le 1er août 1944, des B17 américains survolent le plateau des Glières et parachutent 120 tonnes d’armes et de munitions. La veille, les combattants de la Résistance ont été informés de cette opération par un message radio : « Sur mon balcon, je ferai pousser des volubilis ». 3000 hommes sont mobilisés pour sécuriser le plateau des Glières et récupérer le matériel. 36 heures de travail sont nécessaires pour tout récupérer. Les armes sont ensuite distribuées et serviront aux combats de la Libération.
Un film de Raymond Perrillat.
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Contexte historique
Denis Martin
À l’automne 1943, la mission interalliée Musc évalue le nombre de résistants prêt à combattre contre l’occupant allemand à environ 2 300 hommes et sélectionne le plateau des Glières comme zone de parachutage pour réceptionner des armes en vue de les distribuer à toutes les forces combattantes de la Haute-Savoie.
Dressé au centre d’un triangle formé par le Mont-Blanc, le Léman et le lac d’Annecy, le plateau des Glières est une zone facile à repérer pour les aviateurs. À l’hiver 1944, le plateau des Glières est déjà le théâtre d’un important parachutage mais le mauvais temps et l’intervention de la milice française et des troupes d’occupation ne permettent pas de réaliser la distribution du matériel réceptionné par les maquisards. Le 1er août 1944 la radio de Londres annonce un nouveau parachutage aux Glières : « Sur mon balcon, je ferai pousser des volubilis ». Dans des conditions moins difficiles que pendant l’hiver précédent, 1 000 hommes montent sur le plateau pour récupérer les 120 tonnes de matériels parachutés par conteneurs par l’aviation américaine en pleine journée.
Trente-six heures sont nécessaires pour acheminer les armes dans les vallées alentours où 2 000 autres résistants se chargent de les distribuer à l’ensemble des secteurs de l’Armée Secrète et des Francs-Tireurs et Partisans. Chaque conteneur pèse environ 150 kilos. Des inscriptions peintes sur les extrémités renseignent sur le contenu. Par exemple, un conteneur avec l’inscription C8 renferme : 11 pistolets mitrailleurs STEN, 55 chargeurs, 11 chargettes et 3300 cartouches. Le 11 août les combats pour la Libération de la Haute-Savoie débutent. Le département est entièrement libéré le 19 août 1944 par les combattants de la Résistance et grâce à l’armement récupéré le 1er aout.