1955
L'eau de source Cachat - Évian-les-Bains
Résumé
Ce reportage de 1955 propose une visite de l'usine de mise en bouteilles de la source d’eau minérale Cachat, située à Évian-les-Bains. Toutes les étapes y sont décrites. Chaque mois, c’est entre 13 et 15 millions de bouteilles qui sortent de ces chaines pour le marché national et international.
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Contexte historique
Sarah Merien
La source d’eau alcaline, dite Cachat, porte le nom du propriétaire du terrain dans lequel elle coulait à la fin du XVIIIe siècle. Ses propriétés thérapeutiques ont été découvertes par le comte Jean Charles de Laizer, un aristocrate auvergnat séjournant à Évian dans les années 1790.
Elle est préconisée dès le début du XIXe siècle pour le traitement des maladies des reins et de la vessie. En 1827, le petit établissement ouvert par Gabriel Cachat est acheté par François Fauconnet, qui créé la Compagnie des eaux minérales d’Évian. En 1844, suite à des problèmes financiers, les huit principaux créanciers genevois de la compagnie s’associent. Ils fondent la Société des eaux minérales d’Évian. Après la Réunion de la Savoie à la France, la législation française conduit la Compagnie des eaux à se réformer pour devenir en 1869 la Société anonyme des eaux minérales d’Évian (SAEME).
L’activité thermale saisonnière génère beaucoup plus de profits que le commerce de l’eau minérale, qui s’accroît malgré tout à la fin du XIXe siècle. Le stade industriel est atteint dans les années 1910 avec la création de la première usine de la Manutention, située à deux pas de la source Cachat. L’usine d’embouteillage dite de la gare, construite en 1954, est le symbole de la montée en puissance de la production d’eau d’Évian. Un premier entrepôt y était déjà installé pour la réception des fournitures et l’expédition des bouteilles. La production est en partie mécanisée et l’export facilité. Cette nouvelle usine, qui permet de produire 100 millions de litres par an contre 70 millions auparavant, devient rapidement trop exigüe. En 1965, la SAEME construit une usine d’embouteillage encore plus moderne à Amphion.
Pendant environ 50 ans, les deux sites fonctionnent en parallèle. L’activité du site de la gare est réduite petit à petit. En 2003, la cartonnerie prend fin, puis l’embouteillage en 2008, et enfin l’unité Recherche & Développement quitte à son tour le site en 2012.
Bibliographie
Françoise BREUILLAUD-SOTTAS. Évian, aux sources d’une réussite (1790-1914). Annecy, 2008, 206 p.