14 août
2020

L'église du Plateau d'Assy, lieu de culte et musée d'art moderne

Résumé

L'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce fondée par le chanoine Devémy à Passy, doit sa réputation aux nombreux artistes comme Fernand Léger, Georges Braque, Chagall ou Matisse qui ont participé à sa décoration. Ces derniers, bien que de religions, d'opinions et de styles divers ont laissé une œuvre unique de renommée internationale.

Date de diffusion : 14 août 2020

Informations et crédits

Type de média Vidéo
Type de document Journal télévisé
Durée 2mn 15s
Collection 19 20 Edition Alpes
Producteur/diffuseur France 3 Rhône-Alpes
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Eclairage

Contexte historique

Virginie Grenard

Inaugurée en 1926, la station sanatoriale du Plateau d’Assy bénéficie d’un essor rapide. En réponse au nombre croissant des curistes, l’évêque d’Annecy décide d’y créer une paroisse autonome qu’il confie aux Dominicains. Il confie la construction d’une église aux mains de l’aumônier de Sancellemoz, le chanoine Dévemy, qui se rapproche du Dominicain Marie-Alain Couturier pour ce projet.

Le père Couturier fait partie de l’entourage de Maurice Novarina, architecte des églises de Vongy et du Fayet. Cet architecte appartient à des réseaux économique, associatif mais aussi culturel. Proche des grands maîtres de l’art moderne de l’époque, ces liens contribuent à l’élaboration d’un projet d’art sacré ambitieux. Tout d’abord, Maurice Novarina dessine une église de montagne en grès de Taveyannaz, capable de résister à de lourdes charges de neige. Dominé par une tour de 28 mètres, l’édifice religieux accueille les visiteurs avec une façade ornée d’une mosaïque réalisée par Fernand Léger.

Les vitraux sont l’œuvre notamment d’Henri Matisse, Georges Braque, Georges Rouault, Marguerite Huré, Paul Bauvy et Jean Bazaine. Marc Chagall décore le baptistère de peintures tandis que Jean Lurçat, artiste qui renouvelle l’art de la tapisserie, propose une composition symboliste pour le sanctuaire. L’audace du père Couturier réside dans le choix d’artistes dont l’esthétique innovante rompt avec les codes habituels de l’art sacré.

Les travaux de construction de l’édifice religieux débutent en 1937 mais s’interrompent en raison de la Seconde Guerre mondiale. Ils reprennent en 1940. L’église est consacrée dix ans plus tard. Elle acquiert une reconnaissance patrimoniale dès 2004 depuis sa protection au titre des Monuments historiques ainsi que le label « Patrimoine du XXe siècle ».

Bibliographie

  • Diocèse d’Annecy. Notre-Dame-de-Toute-Grâce, église du Plateau d'Assy. Annecy, 2012, 40 p.